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Charles-Eugène Bernard

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Vers 1950-1965. - Charles-Eugène Bernard est né à Carleton le 19 mai 1922. D'une famille de sept enfants, il est le fils d'Alphonse Bernard et d'Anna Guité. Par sa mère, il est le cousin de la sculpteure Suzanne Guité. En 1944, il épouse Estelle Allard, qui deviendra également sa fidèle collaboratrice.

Il fait d'abord ses études au Couvent de Dalhousie, au Collège Sacré-Coeur de Montmagny et à l'Université de Chatham. Encouragé par le photographe Fernand Audet de Montmagny, il s'inscrit à l'École de photographie de Montréal. Il fait ensuite des stages à l'Université Western de London (Ontario), en 1955, ainsi qu'au New York Institute of Photography, en 1959.

Au début des années 1950, il lance le Studio Bernard à Carleton. Il peut alors compter sur l'aide de son épouse pour le travail en laboratoire, le service à la clientèle et, plus tard, pour la réalisation des clichés sur le terrain. À l'époque, la présence d'une femme photographe ne passe d'ailleurs pas inaperçue, notamment par le curé de Nouvelle qui refusera de la laisser photographier une cérémonie de mariage.

Photographe itinérant, Charles-Eugène Bernard parcours inlassablement les routes de la Gaspésie pour réaliser ses images. Il travaille alors comme pigiste pour différents journaux, notamment Le Soleil, L'Action catholique et L'Aviron. Il couvre ainsi la visite de la Reine Elizabeth II et de plusieurs politiciens: John Diefenbaker, Lester B. Pearson et Jean Lesage. Au plan judiciaire, il réalise des photographies exclusives du procès de Wilbert Coffin pour le journal La Presse. Expédiées par télétype (fils téléphoniques), il s'agit alors d'une première en Gaspésie.

Au-delà de l'actualité, l’œuvre de Charles-Eugène Bernard constitue un témoignage incontournable sur la vie économique, religieuse et sociale des années 1950 et 1960. Elle vient fixer sur la pellicule de nombreux éléments de la culture traditionnelle gaspésienne à l'aube de la modernité: la pêche à la morue, les chantiers forestiers, l'artisanat local, l'influence de l'église, etc. Selon l'historien Jean-Marie Fallu, l’œuvre de Charles-Eugène Bernard constitue ainsi "l'un des fonds photographiques les plus importants pour la mémoire gaspésienne".

Avec le développement de l'industrie touristique, la production de cartes postales va également contribuer à faire rayonner le Studio Bernard. Au cours d'un seul été, il pouvait ainsi écouler 50 000 cartes postales auprès des touristes de passage de la région.

Dans les années 1980 et 1990, Charles-Eugène Bernard présente une vingtaine d'expositions en Gaspésie, au Nouveau-Brunswick et dans la région de Montréal. Ses photographies ont également fait la couverture de plusieurs publications à caractère historique: "Histoire de la Gaspésie" (1981), "La mer nourricière" (2007), Magazine Gaspésie (2010), etc. Ce qui a fait dire au journaliste Bernard Bélanger que "Historiens et écrivains ne peuvent écrire sur la Gaspésie ou publier quelque document que ce soit sans y adjoindre une photo du célèbre photographe gaspésien".

Charles-Eugène Bernard est décédé le 21 avril 2002 à l'âge de 79 ans. En 2011, la ville de Carleton-sur-Mer a tenu à lui rendre hommage en nommant une rue à son nom.

Fonds d'archives:

P67 Fonds Charles-Eugène Bernard

Pour en savoir plus:

Jean-Marie Fallu, "Charles Bernard, photographe", Gaspésie, no. 72-73, 1981, p. 36.

Bernard Bélanger, "Charles E. Bernard, photographe: toujours actif, toujours Gaspésien...", Le Pharillon, 27 juin 1993.

Sylvain Boudreau, "Hommage au photographe Charles-E. Bernard (1922-2002)", Magazine Gaspésie, no. 147, 2003, p. 41-43.

Andrée Allard, "Estelle Allard, femme et photographe", Magazine Gaspésie, no, 156, 2006, p. 36-37.

Référence :

Musée de la Gaspésie. Photo: Estelle Allard.

Fonds Charles-Eugène Bernard et Estelle Allard. P67/B/4a/3/40.

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